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« 2,2 milliards de personnes vivent actuellement dans des zones de pénurie d’eau, où les ressources en eau sont insuffisantes pour répondre aux besoin de la population au moins pendant une partie de l’année. Environ un demi-milliard de personnes sont confrontées quotidiennement à la pénurie d’eau. », explique le Dr Vladimir Smakhtin, co-auteur de l’article et directeur de l’UNU-INWEH, qui mène activement des recherches sur les diverses sources d’eau non conventionnelles.
Le dessalement a été une technologie essentiellement déployée au Moyen-Orient dans les petites nations insulaires qui manquent généralement de ressources en eaux renouvelables.
Aujourd’hui, le besoin s’étend largement, couvrant diverses régions du monde avec une grande variété de situations.
2,2 milliards de personnes touchées par le stress hydrique en 2020
15% seulement des populations concernées par les solutions de dessalement
97% de l'eau sur Terre est dans les océans
0.75 % de l'eau sur Terre est potable et disponible pour l'homme
Water risk atlas
2,2 milliards de personnes dans le Monde vivent actuellement dans des zones où les ressources en eau sont insuffisantes pour répondre aux besoins de la population. Ils seront 3 milliards en 2030.
Près de la moitié de la capacité mondiale de dessalement est située dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, l’Arabie saoudite (15,5%), les Émirats arabes unis (10,1%) etle Koweït(3,7%) étant à la fois les principaux producteurs de la région et du monde.
Les régions d’Asie de l’Est et du Pacifique et d’Amérique du Nord produisent 18,4% et11,9 % de l’eau dessalée mondiale, principalement en raison des grandes capacités de la Chine (7,5 %) et des États-Unis (11,2 %)respectivement.
L’utilisation répandue du dessalement en Espagne (5,7%) représente plus de la moitié du dessalement total en Europe occidentale (9,2%). La part mondiale de la capacité de dessalement est plus faible en Asie du Sud (3,1 %), en Europe de l’Est et en Asie centrale (2,4 %) et en Afrique sub-saharienne (1,9 %), où le dessalement est principalement limité à de petites installations pour des applications privées et industrielles.
50 Mlds de m3 de saumure sont rejetés tous les ans, ce qui suffirait à recouvrir 152 000 km2 sous 30 cm.
Rapport de l’ONU
L’un des principaux impacts environnementaux du dessalement est l’augmentation de la température des océans due à la pollution thermique. La saumure qui est rejetée dans l’océan par une usine de dessalement peut être jusqu’à 4°C plus chaude que l’eau de mer environnante.
L’impact sur l’environnement est catastrophique et on peut l’analyser en 2 parties :
Par exemple, il a ainsi été estimé que le système de production espagnol rejetait 680 grammes de CO2 par mètre cube d’eau dessalée (tinyurl.com, 2007), ce qui, pour une production de plusieurs millions de mètres cubes par jour, se traduirait par l’émission dans l’atmosphère de plusieurs milliers de tonnes de CO2 par jour. Cette contribution à l’effet de serre est loin d’être négligeable dans le contexte actuel de lutte contre le réchauffement climatique.
Cette convention prévoit des valeurs limites de rejets pour de nombreux éléments (sels, chlorine, température, etc.) et l’obligation de réaliser une étude d’impact (dossier examinant les conséquences environnementales d’un projet) avant la construction de l’usine.
Lorsque la saumure est rejetée sans dilution ni traitement, elle induit une augmentation de la concentration en sel autour de la zone de rejet. Des travaux de recherche ont ainsi montré que les rejets de saumure issus des usines de dessalement du golfe persique augmentaient localement la concentration en sel de 5 à 10 g/L, la concentration moyenne de l’eau de mer dans cette région avoisinant les 45 g/L (Elimelech, 2011).
La forte salinité des eaux de rejets est à l’origine des principaux impacts des usines de dessalement sur les écosystèmes marins. Le rejet de saumure dans la mer aboutit en effet à la formation d’un système stratifié de couches de plus en plus salées en allant vers le fond, ce qui diminue les brassages entre eau de fond et eau de surface.
Dans certains cas et en fonction des courants marins locaux, 40 % de la zone environnante est recouverte de sel (UNEP, 2003).
Etat initial du milieu (pas de rejet de saumure) – © Ecotoxicologie.fr
Etat du milieu après implantation de l’usine de dessalement (rejet de saumure) – © Ecotoxicologie.fr
À retenir : pour la production d’1 m³ d’eau potable par la technologie de l’osmose inverse, on rejette 1,5 m³ de saumure.
Les rejets de produits chimiques utilisés tout au long du procédé de dessalement de l’eau se retrouvent dans les eaux rejetées par ces usines, comme :