Pendant des décennies, l’industrie a appris à réduire ses impacts. Mais à l’heure du dérèglement climatique, réduire ne suffit plus. Il faut régénérer : recréer des cycles positifs, renforcer les ressources, réparer les écosystèmes.
L’industrie régénérative est celle qui crée plus de valeur qu’elle n’en consomme. Une économie de la reconstruction – technologique, sociale et territoriale. C’est une transition saluée par le World Economic Forum, qui appelle à passer d’une logique de durabilité à une économie régénérative, capable de restaurer plutôt que de simplement compenser.
L’eau, ressource stratégique et levier de stabilité
En Méditerranée, l’eau est devenue un enjeu de sécurité, de souveraineté et de développement.
Les tensions hydriques fragilisent les territoires, les infrastructures et les équilibres sociaux.
Mais l’eau peut redevenir une ressource de relance.
Les technologies hydriques avancées – comme la cryo-séparation développée par Seawards – permettent désormais de produire de l’eau potable propre sans rejets polluants, sans chimie, sans impact sur la mer.
Chaque litre d’eau douce produit devient un facteur de stabilité :
– il soutient la vie et la biodiversité,
– il renforce l’autonomie hydrique,
– il contribue à la paix sociale et économique.
Selon l’ONU-Environnement, plus de 21 000 usines de dessalement fonctionnent aujourd’hui dans le monde. Elles produisent chaque jour 142 millions de m³ d’eau douce, mais rejettent autant de saumures toxiques dans la mer. C’est le paradoxe du modèle actuel : produire de l’eau en appauvrissant la source.
Le dessalement, non plus comme remède, mais comme ressource
Le procédé dominant, l’osmose inverse, repose sur une filtration sous haute pression, énergivore et génératrice de rejets hyper-salés.
Ces résidus, chargés de métaux lourds et de produits chimiques, menacent la biodiversité et aggravent l’acidification des mers.
La cryo-séparation change cette équation. En reproduisant le phénomène naturel du gel, elle permet de séparer l’eau douce du sel sans membranes, sans produits chimiques et avec une empreinte énergétique optimisée. Un procédé inspiré du vivant, pensé pour durer.
L’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée-Corse estime que les ressources renouvelables pourraient diminuer de 40 % d’ici 2050 dans le bassin méditerranéen.
Dans ce contexte, repenser le modèle industriel de l’eau devient une priorité stratégique.
Une innovation née sur le littoral méditerranéen
C’est sur les terres de la Méditerranée qu’est née cette technologie. Un territoire à la fois fragile et pionnier, où la mer est contrainte et opportunité à la fois. Ici, le dessalement n’est pas une fuite en avant, mais une alliance entre l’industrie et la nature. Une manière d’agir avec la mer, pas contre elle.
Les travaux du Plan Bleu rappellent que la pression démographique et économique sur le littoral méditerranéen impose d’inventer de nouveaux modèles de cohabitation entre activités humaines et préservation du vivant.
Vers une industrie qui régénère les territoires
Le dessalement propre ouvre la voie à une industrie régénérative : une production qui rend plus qu’elle ne prélève.
C’est le modèle que Seawards défend :
– une technologie qui protège les écosystèmes,
– une innovation qui soutient la relance économique et sociale,
– une vision de la mer comme ressource vivante.
Parce qu’à l’heure du changement climatique, l’avenir de l’eau dépend de notre capacité à produire sans détruire.