Le stress hydrique affecte aujourd’hui près de 4 milliards de personnes, notamment dans les zones côtières où la demande en eau douce dépasse largement l’offre. Le dessalement de l’eau de mer semble alors une réponse évidente. Pourtant, cette solution technologique soulève des questions écologiques, énergétiques et sociales majeures.
1. Le boom mondial du dessalement
Avec près de 20 000 usines opérationnelles et un marché évalué à plus de 35 milliards d’euros, le dessalement connaît une croissance fulgurante. La technologie la plus répandue reste l’osmose inverse, qui consiste à filtrer l’eau de mer à travers une membrane semi-perméable. Mais cette méthode dominante présente plusieurs limites qui freinent sa durabilité.
2. Osmose inverse : un double piège écologique et économique
Les rejets de saumures hyper salines et souvent toxiques, rejetés directement en mer, perturbent les écosystèmes locaux.
Cette technique est extrêmement gourmande en énergie, aggravant l’empreinte carbone des installations.
Par ailleurs, les membranes utilisées sont souvent importées et coûteuses, créant une dépendance industrielle problématique.
3. Impacts en cascade sur les milieux et les territoires
L’acidification locale des eaux côtières et la concentration de polluants menacent directement les herbiers marins et la faune benthique, essentiels à la biodiversité.
Le dessalement reste une technologie accessible principalement aux régions riches, creusant une fracture hydrique et sociale entre territoires.
4. Quelles alternatives pour un dessalement durable ?
Seawards s’engage pour des solutions sobres, alliant faible consommation énergétique et réduction des impacts environnementaux.
Le recours aux énergies renouvelables, la valorisation circulaire des sous-produits, et des modèles décentralisés facilitent une gestion plus respectueuse des ressources.
Impliquer les usagers et les acteurs locaux dans la gouvernance du dessalement est clé pour assurer une adaptation réelle aux besoins et une acceptabilité sociale.
Dessaler l’eau de mer est indispensable face à la crise hydrique, mais à condition de repenser les méthodes. L’avenir se trouve dans des technologies sobres, régénératives et décentralisées. Seawards œuvre pour transformer ce défi en une opportunité durable, en innovant au service des territoires et de la planète.