En s’installant parmi les chimpanzés qui sont capables d’attention, de massacres, de culture, de deuil, de soin, en partageant leur vie, en étudiant leur comportement, bien au-delà sa vie au milieu des animaux Jane GOODALL a permis à l’humanité d’apprendre sur elle-même.
Dans le point du 9 octobre dernier, Peggy SASTRE rend hommage à « l’ethnologue qui a administré les derniers sacrements au monopole moral humain. »
Nous souhaitons nous associer à cet hommage rendu à une femme qui s’installa parmi les chimpanzés sans hypothèse à défendre, ni théorie à confirmer, ce qui lui permettra de voir ce que peu parviennent à détecter.
« Une femme sans vrai diplôme mais avec un regard justement incompatible avec la domestication académique. »
En humanisant les singes elle animalisera l’idée que l’espèce humaine se faisait d’elle-même. Elle a permis aux femmes et aux hommes de reconsidérer leur suffisance.
« Avec le décès de Jane GOODALL, c’est comme une hérétique qui vient de s’éteindre. Elle n’a pas seulement fracassé la représentation scientifique de l’animal, elle a surtout administré ses derniers sacrements au monopole moral humain. »