Les océans, piliers fondamentaux de la vie sur Terre, produisent une grande part de l’oxygène que nous respirons, absorbent 30% des émissions mondiales de CO2 et fournissent des moyens de subsistance à plus de trois milliards de personnes. Toutefois, l’empreinte de l’activité humaine sur ces vastes étendues d’eau s’avère de plus en plus préoccupante. Depuis la fin des années 1980, 95% des eaux océaniques de surface en haute mer ont connu une augmentation de leur acidité, phénomène associé à l’absorption croissante de dioxyde de carbone (CO2) par les océans.
Le pH, mesure de l’acidité ou de l’alcalinité d’une solution, est le témoin de cette transformation. L’eau de mer, autrefois légèrement alcaline avec un pH moyen d’environ 8,2 avant la révolution industrielle, a maintenant atteint un pH de 8,1. Bien que cette diminution semble minime, elle représente une augmentation d’environ 30 % de l’acidité océanique depuis la période pré-industrielle. Les prévisions alarmantes du sixième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) suggèrent que d’ici 2100, le pH des océans pourrait chuter à 7,8, rendant les océans 150% plus acides et mettant en péril la moitié de la vie aquatique.
L’acidification des océans engendre des conséquences profondes pour les écosystèmes marins et les communautés humaines qui en dépendent. Les organismes calcifiants, tels que les huîtres, les crabes, les oursins, les homards et les coraux, souffrent d’une double peine : une acidité accrue et une diminution des ions carbonates essentiels à la formation de leur coquille et de leur squelette. Des études révèlent que ces structures deviennent plus vulnérables et ont tendance à se décomposer plus facilement en conditions acides.
Les implications s’étendent au-delà des simples structures biologiques. La transmission des sons sous l’eau peut être modifiée, rendant les environnements plus bruyants. Les organismes marins, en luttant contre l’acidification, dépensent une énergie précieuse qui pourrait autrement être allouée à des processus physiologiques tels que la reproduction et la croissance. Cette pression accrue sur les organismes marins peut déstabiliser les chaînes alimentaires, compromettre la résilience des écosystèmes et impacter des secteurs économiques cruciaux tels que la pêche et le tourisme.
L’acidification des océans, résultat direct de l’activité humaine, constitue une menace silencieuse mais redoutable pour notre environnement marin. D’ici 2050, les scientifiques anticipent que la grande majorité, soit environ 86 %, des océans du globe, connaîtront des niveaux de chaleur et d’acidité jamais enregistrés dans l’histoire récente.
Face à cette réalité, des actions urgentes s’imposent pour réduire les émissions de CO2 et mettre en place des mesures de préservation visant à préserver la santé et la vitalité des océans, garantissant ainsi un avenir durable pour notre planète et les générations futures. C’est la raison pour laquelle Seawards s’engage fermement à créer une technologie de dessalement moins énergivore. Nous sommes déterminés à contribuer activement à la préservation des océans et à fournir une source d’eau douce durable pour les générations futures.